La Méthode Poyet

La méthode Poyet est une pratique manuelle issue de l'ostéopathie développée par Maurice Raymond Poyet. Elle se base sur le Mouvement Respiratoire Primaire découvert à la fin du XIXème siècle par William Garner Sutherland, élève d’Andrew Taylor Still, fondateur de l’ostéopathie. Ce mouvement est généré par la circulation du liquide cérébro-spinal qui baigne le cerveau et la colonne vertébrale. Il est à l’origine du mouvement très subtil que font les os du crâne.

En quoi l’approche ostéopathique développée par Maurice Poyet diffère de l’approche ostéopathique structurelle classique ?

En constatant que ses patients revenaient le voir pour une vertèbre qu’il fallait à nouveau traiter, Maurice Poyet, ostéopathe reconnu formé par l'Ecole Ostéopathique Sutherland, s’est aperçu que son approche structurelle fragilisait l’articulation de cette vertèbre. Cela l’a amené à alléger peu à peu son geste jusqu’à parvenir à « la légèreté d’un papillon qui se pose sur une fleur » pour reprendre son expression. Il est passé ainsi d’une approche structurelle intrusive à une approche « énergétique » plus sensitive et informationnelle.

Le système neuro-végétatif du corps humain est là pour veiller en permanence aux défenses de l’organisme. Quand les tissus se sentent agressés, avant même que ça ne vienne à notre conscience, ils se contractent. En allégeant le geste, on passe en-dessous du seuil de réactivité alors que dans une approche ostéopathique structurelle, il faut exercer une pression plus forte pour dépasser ce bouclier.

Pour prendre une image, c’est plus facile de rentrer chez quelqu’un qui nous ouvre la porte que de la défoncer !

Ces recherches l'ont amené à dresser un protocole intégrant notamment :
• les "fusibles" qui fonctionnent comme des mécanismes de blocage énergétique pour éviter que d’autres lésions surviennent ;
• les "chaînes crânio-sacrées" qui corrigent les compensations mises en place suite à une lésion.

Chercheur infatigable, il dressa une cartographie précise des subtils micro-mouvements générés par le Mouvement Respiratoire Primaire sur chaque partie du corps (os, ligament, muscle, organe...).
L’approche ainsi développée se veut douce, sans manipulation ni craquement. Elle vise à restituer la physiologie de ces mouvements en prenant en charge la personne dans sa globalité et en stimulant tous les mécanismes d’adaptation et d’auto-guérison.

Et si la correction ne passe pas, c’est qu’on est sur un autre niveau d’organisation qui relève de la somatopathie.

Pour reprendre notre image précédente, il est inutile de chercher à ouvrir la porte si on s’est trompé d’étage ou que notre ami est absent !

La somatopathie

La somatopathie est le fruit des recherches de Pierre Camille Vernet étayées ensuite par des observations empiriques de ses collègues somatopathes. Elle est fondée sur l’ostéopathie et s'inspire directement de l’enseignement de M. Poyet dont M. Vernet fut l’élève pendant 5 ans,

La somatopathie traite les symptômes dont l’origine est liée à des émotions vécues ou transmises.

Chaque cellule du corps humain a une capacité de mémoire : le corps mémorise ainsi les événements vécus et les émotions associées qui peuvent être à l'origine de douleurs. Cette mémoire peut se transmettre de génération en génération : le corps peut ainsi mémoriser les émotions ressenties par nos parents ou nos autres ascendants. Si elles ne nous concernent pas directement, elles peuvent être aussi à l’origine des souffrances. Ces évènements anciens sont souvent oubliés ou occultés par la mémoire consciente. Ils prennent une couleur plus ou moins dramatique pouvant devenir traumatique.

Pour adapter en permanence sa structure physique à son environnement, l’organisme met en place de subtils mécanismes compensatoires : tensions méningées, tensions intra-osseuses (zones figées), glissement ou compression inter-osseuses, etc.

Le ressenti qu’aura le thérapeute au niveau de ses doigts de ces mécanismes permettra d’apporter des éléments de réponse à la personne sur ces événements suivant 3 niveaux d’organisation :
• l’évènement lui-même : sa nature, sa densité
• le sentiment associé à cet événement : les émotions, les peurs
• la chronologie de cet événement : le moment où il est vécu, les cycles de répétition.

En parallèle, les corrections fines apportées par le somatopathe sur le corps pourront libérer les émotions associées et libérer progressivement la personne des peurs récurrentes à l'origine de douleurs physiques ou de sentiment de mal-être.

De la qualité de la relation entre le thérapeute et le patient dépend la qualité de la séance. C’est la raison pour laquelle le somatopathe inscrit son travail dans une démarche empathique, bienveillante et à l’écoute de la personne.

Retrouvez de plus amples informations sur le site officiel de la somatopathie.